Les Merveilles Ardéchoises

 

 

 

Les Merveilles Ardéchoises

 


itineraire sur googlemaps




Outre les célèbres Marrons, dont les Ardéchois font diverses spécialités aussi alléchantes les unes que les autres, pour peu qu'on apprécie la saveur douceâtre de ce fruit jadis peu prisé,
il faut savoir que le septième département français se révèle être la Septième Merveille du Monde des Motards hexagonaux.

Nirvâna des avale-bitume, casse-tête vectoriel du cartographe IGN, contrée merveilleuse dont certains chuchotent que les raccourcis et les lignes droites n'y existent pas.

En cette saison, on évitera soigneusement Les Gorges, hélas surpeuplées de hordes Teutonnes et Bataves encampingcarrisées pour se concentrer sur la partie Nord-est du département, vu notre destination : la Capitale des Gaules.

Le Périple commence aux confins de la Drôme : de Suze la Rousse, offrant au regard du motard imprudent qui roule les yeux en l'air un magnifique château perché sur un éperon rocheux (connu par certains comme l'Université du Vin), on prend par ce pont la direction de Saint-Paul-Trois-Châteaux ( D59 ) par une agréable et lisse portion de route qui nous laissera dans les yeux de douces images de forêts de pins et de vignobles propres à faire passer la rectiligne mais inévitable D458 qui nous mènera ensuite à Donzère.
Pour information, les fameux « Ouvrages de Donzère-Mondragon » dont on a entendu parler à l'école ne sont pas à Donzère, ni à Mondragon, c'est comme ça, voilà.

Dans Donzère, au premier Stop, attention, prendre en face : Viviers (interdit aux PL), cette route minuscule longe le Rhône comme un chemin de halage, ne la ratez pas.
Pour ensuite prendre la N86 via Le Teil jusqu'à Meysse .
Tout ça pour échapper à la traversée de Montélimar (vous trouverez du nougat près de chez vous, pas d'angoisse) et profiter de cette portion de la Vallée Rhodanienne qui n'est pas trop moche.

A Meysse, les choses sérieuses débutent : on emprunte la fameuse D2 direction Privas, via Chomérac, et là, ça commence à ne plus être droit du tout…
Mes panneaux favoris jalonnent la route !

Dos au Rhône, face au Plateau du Coiron, on entame la conquête de la belle Ardèche aux courbes voluptueuses.

A Saint-Lager-Bressac, la forêt s'estompe pour laisser la place aux contreforts des montagnes qui servent d'écrin à Privas.

Au nord de Privas, on continue sur la D2 en direction des Ollières, c'est là que Mme Sauterelle suggère de la quitter pour rejoindre Vernoux-en-Vivarais par les Gorges de la Dunière.

Erreur fatale !!

La microscopique et tortueuse D231 bordée de vert par Michelin laissait présager des virages enchaînés pour le plus grand bonheur du Z si docile de madame.
Effectivement, le paysage et les virages étaient à la hauteur de mes espérances, mais c'était sans compter sur la bonne volonté de la DDE ardéchoise qui ne lésine pas sur le gravillon : une couche ininterrompue de 1cm d'épaisseur sur 7km de long...
Ah, oui, on a eu le temps d'admirer le paysage à 20 km/h.

Air pincé de Mr Sauterelle à Vernoux .

Heureusement, la D2 nous déroule à nouveau son adhérent tapis sinueux jusqu'à Lamastre.

Pause déjeuner bien méritée dans la capitale du motard radieux : moult destriers de tous acabits et de tous cylindres refroidissent sur le parking de la place du village pendant que leurs fiers cavaliers se massent les poignets aux terrasses en se lançant des signes de tête complices.

Les enfants du pays doivent reconnaître le vrombissement du mono, le chant du twin et le feulement du multi dès le berceau.

On est pas là pour rêvasser, retour aux bestioles encore tièdes pour attaquer le Haut-Vivarais.

D578 direction le nord.

Aaaaaah !!!
On croyait avoir eu le meilleur.
Eh non, le vrai bonheur est là, entre Lamastre et Satillieu.
Apothéose sinueuse.
Folie improbable des technocrates qui ont décidé de goudronner les anciens chemins à troupeaux pour en faire des départementales.

Un sanctuaire devrait être érigé dans Saint-Félicien en l'honneur des divinités Contre-braquage, Corde et Cale-pied.
Les chants des fidèles résonnent :
« Gniiiiii, ça penche »
« Rhaaaa, j'appuie plus, sinon je me sors »
« Didjuu, des graviers dans la corde »

Bien chauds, on enchaîne sur la D115 vers Satillieu, puis la D578 vers Annonay et ses montgolfières des frères Montgolfier.

D'un commun accord, le Mont Pilat est décrété balade à part entière à faire de Lyon, donc, on passe à l'est sans retrouver le Rhône pour autant :
Traversée rapide d'Annonay pour prendre la D206 direction Saint-Étienne ( attention, pas indiquée, suivre « autres directions » au centre-ville).
A Saint Marcel-les-Annonay, au feu à droite : l'adorable et fraîche D306 nous mène au Barrage du Ternay.

A Saint-Julien-Molin-Molette ( dont les habitant s'appellent les ?? ) : D503 vers Maclas puis D19 vers Le Pelussin.

Entre Le Pelussin et Rive-de-Giers par Pavezin et Le Pilon, je vous laisse choisir votre route, ça ressemble à :
ça
Et
ça

C'est tellement bon qu'on en pleurerait sous le casque.

On finit sur les hauteurs de Rive par des paysages de champs cultivés qui annoncent le Lyonnais, et marquent la limite entre le Pays des châtaigniers et celui des grands feuillus qui me rappellent l'Yonne.

A Rive, le désespoir s'empare de moi : après un plein rapide, il est temps de rejoindre Lyon par les grands axes.
Secrètement, je décide que je ferai les Monts du Lyonnais seule demain pendant le rendez-vous de Mr Sauterelle .
Mais c'est une autre histoire

 

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :